Une adhérente nous parle de sa reconversion en Agriculture Biologique

Je m’appelle Marie-Paule BOELHER, j’ai 42 ans et je suis installée depuis 2020 sur notre exploitation familiale à Uttenheim.

Historiquement mes parents cultivaient du maïs, du blé, de l’orge et du tabac. J’ai encouragé mes parents à faire la transition vers l’Agriculture Biologique principalement par convictions : à la vue de ma future installation sur l’exploitation, je ne me voyais pas utiliser des produits phytopharmaceutiques de synthèse et je voulais sortir des rotations de cultures classiques. L’Agriculture Bio m’intéressait et je me disais : « tant que l’on n’essaie pas, on ne sait pas !« . Ils ont arrêté le tabac en 2014 et entamé une conversion vers l’Agriculture Biologique en 2017.  Aujourd’hui, je ne regrette pas d’avoir fait ce choix !

 » Tant que l’on n’essaie pas, on ne sait pas ! « 

Les changements qui ont découlé de cette transition sont visibles. Premièrement, ce n’est pas du tout la même gestion et vision qu’en conventionnel : la rotation est au centre de la réflexion. Par exemple, j’ai intégré des prairies temporaires sur l’exploitation, une partie de la récolte est vendue à des collègues éleveurs et l’autre est valorisée sur le terrain à travers les chèvres. Pour diversifier les rotations, je produis du blé, du chanvre, de l’orge, de l’épeautre, de l’avoine et plus récemment de la lentille. Je pense qu’il faut toujours s’assurer des débouchés avant de se lancer dans une nouvelle culture et être alerte face à la qualité de ce que l’on récolte : c’est au centre de mes préoccupations.

Ce que je dirais à quelqu’un qui s’intéresse à l’Agriculture Biologique ? Même si la la conjoncture actuelle n’est pas propice aux conversions, je pense qu’il faut tenter, même sur une petite partie de l’exploitation. Toutes les crises passent et pour ma part je ne retournerai pas en arrière, j’en suis convaincue !